Pour qui s'intéresse un peu aux diverses civilisations qui nous ont précédées, il est un lieu magique, chargé de mystère ... et si grandiose, si parfait .. d'où émane une énergie qui ne se raconte pas mais se ressent. C'est le Macchu Picchu. Je vous en ai parlé longuement là. Après l’ascension du Machu Picchu le célèbre poète chilien, Pablo Neruda revint impressionné et bouleversé. Il écrivit ceci : « Machu Picchu est un voyage à la sérénité de l’âme, à la fusion éternelle avec le cosmos, là-bas nous sentons notre propre fragilité. C’est une des plus grandes merveilles d’Amérique du Sud. Un havre de papillons à l’épicentre du grand cercle de la vie. Un miracle de plus. » Voici également un extrait d'un poème inspiré par le site. "LES HAUTEURS DU MACHU PICCHU" extrait du Chant Général Alors j’ai grimpé à l’échelle de la terre Parmi l’atroce enchevêtrement des forêts perdues Jusqu’à toi Macchu-Picchu. Haute cité de la pierre scalaire (1), Demeure enfin de celui que la terre N’a point caché sous les tuniques endormies. Et toi, comme deux lignes parallèles, Le berceau de l’éclair et le berceau de l’homme Se balançaient dans un vent plein d’épines. Mère de pierre, écume des condors. Haut récif de l’aurore humaine. Pelle abandonnée dans le premier sable. Ceci fut la demeure, il reste l’endroit : Ici les larges grains du maïs s’élevèrent Avant de redescendre comme une grêle rouge. Ici le fil doré sortit de la vigogne Pour vêtir les amours, les tumulus, les mères, Le roi, les prières, les combattants. Ici, pendant la nuit, les pieds de l’homme reposèrent Près des pattes de l’aigle, dans les hauts repaires Des carnassiers et, à l’aurore, Ils foulèrent avec les pieds du tonnerre le brouillard raréfié, Et touchant les terres et les pierres, ils arrivèrent A les identifier dans la nuit ou la mort. Je regarde les vêtements, les mains, Le vestige de l’eau dans la faille sonore, La paroi adoucie par le contact de ce visage Qui regarde avec mes yeux les lampes de la terre Et qui graissa avec mes mains les bois Disparus :parce que tout, les habits, la peau, la vaisselle, Les mots, le vin, le pain, S’effaça, rentra dans la terre. Et l’air passa avec ses doigts De fleur d’oranger sur les endormis : Mille années, des mois, des semaines d’air, De vent bleu, d’âpre cordillère, Qui furent comme de doux ouragans de pas Lustrant la solitaire enceinte de pierre. ______________________________ (1) scalaire : (math) Terme qualifiant une grandeur mathématique qui est totalement déterminée par sa mesure.. |