AREQUIPA - page 1 Ce matin, pas de pression pour se lever. Nous aurons tout loisir de découvrir la "ville blanche" aux maisons construites en sillar, un matériau fait à base de lave volcanique séchée, au hasard de nos pas. On prend donc notre temps pour le petit déjeuner. D'autant plus que les tables sont installées à l'abri, en bordure d'un jardin que nous avions tout juste deviné hier soir en arrivant et que nous decouvrons avec beaucoup de plaisir. Ici, sous l'équateur, le moindre pélargonium ou le moindre cactus (admirez-les sur le toit !) prennent des allures de géants !
Nous faisons également connaissance pour la première fois (et pas la dernière) avec les feuilles de Coca. Ellles sont là, sur le buffet, à côté du café, du thé ou du chocolat !!
Depuis notre arrivée à AREQUIPA certains d'entre nous commencent à ressentir les effets de l'altitude (tête lourde, estomac et intestins en vrac... sans plus, dans l'immédiat). On savait ce qui nous attendait. Donc, avant de partir, nous avions vu nos toubibs respectifs qui, pour le mal d'altitude avaient prescrit : - en homéopathie : des granules de coca 5 CH (5 granules 2 fois/jour, tous les jours à commencer quelques jours avant la haute montagne) - (on a commencé depuis hier) - en allopathie : du diamox (là, on n'y a pas encore touché !!. Les symptômes ne le justifient pas) Et puis il y a les remèdes locaux : 1 - les feuilles de coca - 3 ou 4 feuilles à machouiller et à garder dans une coin de la bouche 2 - le maté de coca (sorte de tisane) - plus adapté à nos palais occidentaux. Pour l'instant, tout cela est encore anecdotique pour nous. Tout en dégustant notre petit déjeuner - genre breakfast avec oeufs, jambon, fromage ! -, on discute avec un membre de l'hôtel qui nous conseille d'aller nous ballader du côté du marché. Nous nous y rendons au milieu d'une circulation complètement démente : des taxis jaunes par centaines, les uns derrière les autres, des voitures et aucun feu rouge ni passage piétons. Il paraît qu'ici (j'ignore si on nous à pris pour des touristes en nous disant ça), ce sont les voitures qui ont la priorité.
Donc après avoir risqué notre vie ! à plusieurs reprises nous arrivons à ce fameux marché. Pour ceux qui connaissent, à première vue, on a l'impression d'arriver au marché de Papeete : une immense halle pleine de monde, de bruits, d'odeurs et de couleurs et à l'étage une coursive plus calme d'où l'on peut admirer le va et vient sans se faire bousculer. |
On y cotoie toutes sortes de gens, et d'étals. Une allée est consacrée aux plantes qui guérissent : soit vous achetez - en négociant, n'oubliez pas - les plantes telles quelles, soit la madame péruvienne vous prépare un mélange en fonction du résultat que vous souhaitez obtenir. Cela soigne tous les maux : physiques ou non .... Ailleurs, nous passons entre deux rangées de fruits aussi colorés que tentants. Là, un homme fait manger de la salade à une espèce de salamandre
Plus loin, nous sommes dans la partie "poissons" et puis encore "viande" : en résumé, une grande halle, somme toute assez traditionnelle s'il n'y avait pas toutes ces herbes dont j'ai parlé plus haut. On y trouve de tout, même des chapeaux, des tissus et des fleurs dans la galerie . Comme nous sommes le jeudi de la semaine sainte, toute une partie de cette galerie est consacrée à la préparation de gerbes, couronnes, croix de fleurs gigantesques que des hommes s'emploient avec beaucoup d'application - presque religieusement - à rendre les plus belles possible !! Nous avons rendez-vous avec Maverick pour une visite guidée de la ville en début d'après-midi. Donc c'est tout ce que nous ferons et nous terminerons la matinée dans une des petites rues piétonnes animées, sur le toit terrasse d'un petit restaurant, à l'abri sous de grands parasols. Depuis notre "perchoir" nous aurons tout loisir d'admirer la ville et les trois volcans qui la dominent et dont tout le monde nous parle ici : Misti (le monsieur), Chachani (l'aimé) et Pitchu Pitchu.
cette dernière photo est empruntée à Internet (merci à son auteur), personne dans le groupe à ce moment-là n'ayant pensé à photographier tellement nous étions affamés.
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