RETOUR A CUSCO
Nous l'avons pris relax ce matin : la journée nous appartient et nous sommes encore un peu sonnés par tout ce que nous avons vécu et vu ces deux dernier jours. Alors, nous avons pris notre temps pour nous lever, déjeuner. Puis nous avons descendu cette rue aux pierres Incas vers la place des Armes. Nous nous sommes "perdus" dans les petites ruelles adjacentes caractéristiques, avons admiré une nouvelle fois l'artisanat local, notamment dans ce grand bâtiment en face la Cathédrale où l'on retrouve - dans le cadre du commerce équitable - un condensé de tous les objets, livres, CD que nous avons pu voir jusqu'à aujourd'hui. Il fait un temps superbe et cette ville que j'ai envie d'appeler "la ville rose" car c'est la couleur dominante est une ville belle, fière de son histoire, l'inscription "Viva el Peru glorioso - Cusco" réalisée par une Compagnie de Pompiers de la Ville en est une preuve. Je suis tombée amoureuse de CUSCO, malgré ses dérives touristiques et si je retourne au Pérou, c'est là que j'irai. |
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Nous avons tout aimé à CUSCO : les habitants avec qui nous avons bavardé au fil de notre ballade, ses ruelles, sa place, ses restaurants avec leurs balcons en "moucharabieh" où il y a juste la place de s'asseoir autour d'un petit comptoir étroit, sa cuisine...
Depuis notre balcon, nous admirons l'animation autour de la place : le petit tram en bois de Cuzco, la police touristique (?!), le caroussel des voitures et des taxis. A moment donné, depuis notre observatoire, nous remarquons sur la rue un péruvien lourdement chargé de deux gros sacs blancs sur le dos. Des touristes lui demandent - en tout cas c'est ce qu'on en a déduit - de le prendre en photo. Le péruvien accepte et dès les touristes partis, devinez ce que cet homme a fait ? : il a hélé un taxi, payé par les quelques soles qu'on venait de lui donner. Malin, non ? |
Après le repas, délicieux - quel que soit le plat qu'on ait choisi -, nous allons dans un super marché alentour afin de faire quelques courses. Nous préparons un apéro pour ce soir, à l'hôtel, et ce, pour deux raisons : 1. je suis en manque de vin depuis le début du séjour et et j'en boirai bien volontiers un verre. Le fait de l'avouer déclenche des vocations Donc nous achetons une bouteille de vin "chilien" qui s'avèrera être excellent (mis au "frais" dans un trou de la douche)
2. Nous attendons Philippe PIERRE pour le débriefing du voyage. Nous n'avons que des félicitations à lui adresser, mais ça sera encore plus sympa autour d'un verre. Donc nous achetons aussi quelques noix de macadamia. N. en profite pour s'offrir une bouteille de PISCO (la recette ici) et Da achète 1 kg de ces mini citrons verts dont j'ai déjà parlé et qui font l'effet d'une bombe dans la bouche et qui vont si bien avec le PISCO. Quant à moi, c'est du café péruvien présenté dans un sac de jute que je ramène à mon fils. A propos de café - et nous l'avons appris tardivement - les péruviens sont producteurs et non consommateurs. Ceci explique pourquoi nous avons recraché le premier café que nous avons goûté : amer et très, très, fort, très concentré. (on s'était servi comme en France, alors qu'il faut le diluer avec de l'eau pour qu'il soit buvable). Au petit déjeuner on nous amenait le café - pour deux - dans un petit pot à crème de 20 cl à tout casser, mais rien que ce petit pot équivaut à une grande cafetière !!!. Nous n'avons jamais eu besoin d'en redemander !!!. De retour à l'hôtel, la séance de débriefing se passe très bien. Philippe PIERRE nous dit que nous recevrons un questionnaire d'ici une quinzaine de jours - parce qu'il juge qu'il vaut mieux prendre un peu de recul d'une manière générale -. Il nous parle également des difficultés qu'il rencontre en ce moment compte tenu de la difficulté à accéder au Machu Picchu notamment, et nous indique que la solution alternative retenue par les agences de voyages, c'est une séance de chamanisme.
Laurent nous a rejoint pendant la réunion. C'est lui qui nous amène au restaurant où nous allons aussi assister à un spectacle. |
Et nous trinquons, avec du PISCO bien évidemment, à ce voyage où tout s'est merveilleusement déroulé.
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CUSCO - LIMA - AMSTERDAM - MARSEILLE
Pas de nostalgie. Ce voyage est une réussite de bout en bout. Et nous en prendrons encore plus conscience dans les différentes files d'attente ou dans les déplacements en avion que nous allons faire aujourd'hui. "Papy Lambada" et Laurent sont venus nous chercher à l'hôtel ce matin pour nous amener à l'aéroport de CUSCO. Il est encore tôt lorsque nous traversons la ville. Au passage, Laurent nous montre les bureaux de "Terres Magiques des Incas". Arrivés à l'aéroport, il nous accompagne jusqu'à l'enregistrement et nous demande de le rejoindre ensuite dans la zone de paiement de la taxe nationale. Ce n'est qu'après s'être assuré que tout s'est bien passé qu'il nous quitte, son devoir accompli. Ceci dit, c'est la première fois qu'une Agence m'accompagne ainsi jusqu'aux formalités d'embarquement !! Au départ de Cusco
Un des aspects que je n'ai pas eu l'occasion d'évoquer, c'est cette passion qu'ont les Péruviens pour les panneaux publicitaires gigantesques. Nous en avons vu partout pendant notre périple. Ca gâche quelquefois le paysage, mais on peut penser que cela n'est qu'un passage obligé vers une prise de conscience en faveur de la protection de l'environnement.
Le vol jusqu'à LIMA se déroule sans problème. Nous avons retrouvé à bord le groupe de touristes canadiens qui était installé à la table à côté de la nôtre hier soir au diner-spectacle. Ils nous racontent tous la même chose : leur voyage a été une galère : - ils n'ont pu accéder au Machu Picchu (la solution de remplacement fut une séance de chamanisme) - suite à une grève des ouvriers de la région qui ne permet pas l'accès à NAZCA par car en provenance de CUSCO, ils sont sur ce vol pour LIMA afin de rejoindre ensuite leur destination en arrivant par l'autre côté !! - certains avaient fait la veille 14 heures de car avec seulement deux arrêts pipi dans la nature et un plateau repas dans le car !!. Par contre, ils n'avaient heureusement pas perdu leur joie de vivre : dans l'avion on nous a projeté cette émission canadienne de gags faits dans la rue : et nous avons eu droit à d'immenses éclats de rire de leur part pendant le trajet. Je vous l'ai dit : nous avons eu beaucoup de chance. Ou plutôt, nous avions choisi, je pense, la meilleure solution (encore qu'au moment du choix on ne savait pas qu'on se trouverait dans un tel contexte) : acheter notre séjour à une agence (sérieuse) du pays de destination. Premièrement, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, cela revient moins cher que de l'acheter à une agence française (nous avons payé en dollars et à l'époque le change était vraiment intéressant). Enfin, lorsque vous arrivez dans le pays, c'est vôtre agence, et non un réceptif qui n'a que peu de pouvoirs ... et qui de toutes façons ne se sent pas véritablement concerné qui prend en charge les aléas du voyage. ... A notre arrivée à LIMA, notre guide du premier jour nous attend, souriante. Normalement, elle doit nous accompagner dans la visite du Musée Larco Herrera qui abrite une superbe collection de vestiges des civilisations précolombiennes. Mais, honte à nous ! (même pas), nous préférons feinter la visite. Notre avion n'étant qu'à 18 heures, nous nous donnons rendez-vous vers 15 heures pour le transfert à l'aéroport... et retournons à l'INKA MARKET du quartier Miraflorès pour effectuer quelques derniers achats et notamment un tryptique sur les lignes de NAZCA que j'avais reperé le premier jour et que je n'ai retrouvé nulle part ailleurs sur notre parcours.
Nos derniers soles dépensés - et vraiment jusqu'au dernier - nous rejoignons notre guide qui nous accompagne - comme pour CUSCO - pendant toutes les formalités d'embarquement. Depuis notre salle d'attente à l'aéroport de LIMA, nous voyons notre avion en cours de préparation. Et son nom a déjà un petit goût du pays.
Après un vol nickel et une escale à AMSTERDAM, nous arrivons à MARSEILLE en pleine nuit. En ce qui me concerne, en arrivant chez moi, j'ai étalé tous les souvenirs que j'ai ramenés ...
mais les plus importants sont dans nos têtes et dans nos coeurs. Et maintenant nous les partageons.... |
Les voyages, ça sert surtout à embêter les autres une fois qu'on est revenu !
Sacha Guitry
J'espère que c'est faux et que ce récit vous aura intéressé.
En ce qui me concerne, je dédie ces photos à tous ces anonymes que nous avons rencontrés et qui nous ont accueillis, chaque fois avec de merveilleux sourires !
Et voici une autre citation qui, pour ma part, me convient tout à fait : Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. Marcel Proust |