Page 2 - RAQCHI ET ANDAHUAYLLAS
Après le repas-anniversaire-surprise !! nous sommes remontés dans le minibus, direction RAQCHI et le temple du Dieu fondateur Wiracocha. Le soleil est de feu lorsque nous traversons la place, son marché et son église et que nous nous engageons entre deux haies de petits arbres - qui ne font même pas d'ombre - avant de déboucher devant le temple.
C'est le premier véritable site Inca que nous voyons et ses dimensions sont très impressionnantes. Unique en son genre du point de vue de l'architecture - on ne verra ces hauts murs de près de 12 mètres que là, - il s'agissait d'un important centre à la fois religieux et administratif. Il est composé du Temple principal (les toits en tuile ont été ajoutés à la demande de l'UNESCO pour éviter que les murs en adobe ne se dégradent encore plus)
d'habitations bien alignées réservées aux prêtres
et de Qolqas : réserves de stockage des denrées alimentaires, de forme circulaire de 8 mètres de diamètre
Par ailleurs, sur ce site se trouve un ensemble de fontaines appelées "le bain de l'Inca" (Ruth a même évoqué le mythe de la fontaine de Jouvence). J'avoue qu'on est tous allés y tremper nos mains ! on ne sait jamais .... Le réseau d'alimentation de ces fontaines est très bien fait, mais personne n'a encore réussi à savoir d'où vient l'eau de ces sources qui ne tarissent jamais.
Ce qui est très surprenant pendant la visite du site c'est le contraste qui existe entre ces superbes ruines qui inspirent le respect et nous renvoient dans le passé, et la vie quotidienne qui continue comme si de rien n'était : en fait, l'endroit n'a jamais cessé d'être cultivé depuis les Incas. |
Raqchi est aussi un centre artisanal important. Nous nous arrêtons donc longuement sur la place pour acheter de l'eau et faire une razzia de souvenirs (bâton de pluie, échiquier, céramiques, etc...). Depuis le début de notre séjour, on s'est habitué bien sûr au chapeau - comme celui de la femme à l'arrière plan - mais il semble que le signe distinctif ou en tout cas l'originalité du village soit ce chapeau plat, très seyant (au premier plan et sur la première photo de l'article).
Nos emplettes terminées, nous rendons une ultime visite à l'église d'Andahuaylillas. Cette église, en bordure d'une place où l'on peut voir deux superbes arbres,
a été fondée par les Jésuites et est surnommée "la Chapelle Sixtine andine" en raison de la richesse de sa décoration intérieure (photos interdites). A droite de son porche 3 énormes croix. J'ignore si c'est la fatigue (nous roulons depuis près de 7 heures) mais je dois reconnaître qu'à part le balcon extérieur, les plafonds en bois sculptés et décorés, les bancs sur lesquels on ne peut pas s'asseoir parce qu'ils sont d'époque, les fonds baptismaux impressionnants, et les bouquets ou gerbes de fleurs qu'un homme était en train d'arranger autour et devant l'autel, je n'ai pas d'autres souvenirs de cette église.
Nous arrivons à CUSCO peu de temps après. Le minibus se faufile dans d'étroites rues et nous débarquons près de la Place d'Armes au bas d'une rue qui monte, monte ... Notre hôtel est à mi-hauteur et nous arrivons dans l'accueil en soufflant comme des phoques (heureusement qu'on n'avait pas nos bagages à porter !!).
Laurent, de l'Agence Terres Magiques des Incas, nous attend pour faire le point avec nous et pour nous annoncer quelques modifications dans notre programme compte tenu des conséquences liées aux inondations récentes. |